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Semis de tournesol : éviter la sous-dens Semis de tournesol : éviter la sous-densité

Terres Inovia préconise des ajustements de densité en fonction de l’écartement, afin de sécuriserla marge brute.

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Une parcelle de tournesol sur cinq est semée en sous-densité dans le Sud-Ouest : les résultats de la dernière enquête nationale sur les pratiques culturales, menée par l’institut Terres Inovia, publiés fin 2018, sont formels. « Ces dernières années, les pratiques évoluent dans le bon sens, mais il reste une marge de progression, observe Arnaud Micheneau, ingénieur régional chez Terres Inovia. Un semis à 55 000 graines/ha au lieu des 70 000 préconisées fait perdre en moyenne 3 % du rendement. » L’expert précise également que, dans les situations les plus délicates, le manque à gagner monte à 10, voire 15 %. Selon les conditions pédoclimatiques des parcelles, l’institut a fixé l’optimum de levée, vis-à-vis du rendement et de la richesse en huile, de 50 000 plantes/ha à 60 000 plantes/ha (lire le tableau ci-dessous).

En outre, la synthèse de 16 essais de densité dans le sud de la France sur deux ans, réalisée par Terres Inovia, a confirmé l’intérêt d’un semis assez dense pour sécuriser la culture, notamment en termes de marge brute. À titre d’exemple, semer à 65 000 graines/ha apporte un gain moyen de 39 €/ha par rapport à un semis à 50 000 graines/ha (52 €/ha avec rémunération de la richesse en huile).

Attention, cependant, à prendre en compte l’écartement des rangs. « Un semis à 65 000 graines/ha correspond à une sous-densité pour des écartements inférieurs ou égaux à 60 cm, mais est optimal pour des inter-rangs larges », explique Arnaud Micheneau. Si, dans le Sud-Ouest, 21 % des parcelles sont semées à densité inférieure à 65 000 graines/ha (13 % à l’échelle nationale), cette proportion atteint 23 % en Auvergne-Rhône-Alpes. Les écartements larges y sont toutefois plus fréquents, et les densités pratiquées moins problématiques.

Terres Inovia indique néanmoins que les écartements entre les rangs inférieurs ou égaux à 60 cm sont les plus adaptés au tournesol (à ajuster, évidemment, en fonction du parc de matériel des exploitations). À densité équivalente, selon les régions et le potentiel de la parcelle, les inter-rangs étroits mènent à un gain de 1 à 4 q/ha par rapport à un écartement large de type maïs.

Gérer les dégâts d’oiseaux

À l’inverse, les semis trop denses sont à éviter. « Les pertes à la levée liées aux dégâts d’oiseau ont tendance à faire évoluer les pratiques vers une augmentation des doses semées, note Arnaud Micheneau. Ce n’est pas forcément une bonne chose, car les dégâts ne sont jamais homogènes dans la parcelle, et on peut se retrouver avec des zones en surdensité. » L’ingénieur signale par ailleurs que les situations de surdensité diminuent le rendement de 5 % en moyenne. En définitive, pour se préserver de sur ou sous-densité, Terres Inovia conseille de suivre ses tableaux de préconisation. Hélène Parisot

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